Fruit exotique au goût laiteux, le corossol est le fruit du corossolier (Annona muricata) petit arbre originaire d’Amérique du sud qui pousse également dans d’autres régions tropicales comme les Antilles. Connu sous le nom de Graviola au Brésil, Le corossolier est de la famille des annonaceae et est réputé pour ses vertus thérapeutiques notamment anticancéreuses.
Le corossol : cœur sucré des Antilles
Le corossol à la forme d’un cœur, peut mesurer jusqu’à 30cm et peut peser jusqu’à 5kg. Sa peau est d’un vert foncé et épineuse. Sa chair est blanche, pulpeuse, sucrée, et parsemée de graines noires non comestibles.
Aux Antilles il est consommé tel quel ou sous forme de jus, en sorbet, et bien d’autres préparations.
Sur le plan nutritionnel le corossol est un fruit énergétique. Il est riche en glucide principalement en fructose. Il contient des vitamines C, B1 et B2, mais aussi des minéraux tels que le calcium, le potassium et le magnésium, des acides aminés et des alcaloïdes. Le corossol renferme aussi des fibres.
Des vertus thérapeutiques du corossol peu connues du grand public…
Le corossolier possède des vertus curatives. Et sur le plan thérapeutique on utilise pratiquement toute la plante : les feuilles, l’écorce, les graines, les racines et le fruit du corossolier.
Le jus du fruit très rafraîchissant est diurétique, digestif et bon pour le foie. Le corossol est particulièrement recommandé aux personnes anxieuses et stressées car il agit contre la dépression et les troubles nerveux.
Aux Antilles les feuilles du corossolier sont utilisées en infusion comme somnifère naturel et comme digestif aussi. La tisane est particulièrement recommandée aux personnes anxieuses car elle calme. Mais elle a aussi des propriétés vasodilatatrice, antispasmodique et antidiabétique. La tisane est très utilisée également contre les états grippaux.
Cependant l’accent est mis aujourd’hui sur les propriétés anti-cancérigènes du corossolier. Des études ont en effet révélé que son principe actif l’acétogénine aurait une activité semblable et même plus puissantes que les produits utilisés en chimiothérapie sans produire leurs effets secondaires. Les acétogénines ont une activité anti-tumorale et antivirale très puissante et on ne les trouve que dans les plantes de la famille des annonacées. Chez le corossolier ils sont présents dans les feuilles, les graines et l’écorce de la plante.
Malheureusement la plupart des ces études ont été effectuées in vitro et pour certaines d’entre elles sur des cellules malades.
La part d’ombre du corossol
D’autres études, effectuées elles, sur la population guadeloupéenne en 1999 ont jeté un gros doute sur les bienfaits du corossol.
En effet, l’équipe du Dr Dominique Caparros-Lefèbvre a montré que la consommation du corossol ainsi que la tisane pouvaient être à l’origine d’une forme atypique de la maladie de Parkinson. Il a également signalé que la maladie s’affaiblissait chez certains malades, une fois que la consommation de ce fruit avait cessé.
Mais certaines informations sont à prendre avec prudence. Aux Antilles les nouvelles générations ne semblent plus trop faire attention à ce fruit et si quelques personnes l’utilisent à des fins médicinales c’est sur les conseils des anciens. Ce qui est sûr, c’est que ce fruit est très bon au goût et pour ce qui est de ses propriétés certaines sont avérées. En tous cas en Martinique on le consomme sans se poser de questions. Et c’est mieux ainsi !