Les véritables bienfaits de l’échauffement

Quels sont les bienfaits de l’échauffement avant tout entrainement physique.

Pour beaucoup de pratiquants de musculation il n’est pas coutume de pratiquer un échauffement cardio-vasculaire alors n’imaginons pas aborder la question ostéo-articulaire dans les vestiaires de sa salle de sport.

Vous passerez peut-être pour un hurluberlu si vous utilisez un bâton pour chauffer vos épaules. Pourtant je vais essayer de mettre sur le tapis cet épineux sujet dont on en connaît tous l’usage mais que nous évitons tous comme un taboo.

Ce n’est pas dans la culture du « fonteux » de prendre quelques minutes avant sa séance pour mettre en route la machine et déverrouiller ses ceintures articulaires.

Le mythe tenace du cardio amputant comme une gangrène la croissance musculaire n’y est peut être pas totalement étranger. Et si j’essayais de vous apporter quelques éléments pour reconsidérer la question?

Le titre de ce post est un peu racoleur je vous l’accorde. Vous n’y trouverez peut-être pas la dernière étude sortie d’une jeune entreprise innovante en matière de physiologie du sport, toutefois, j’espère apporter un peu du concret, outre le fait que l’on entends souvent du bienfait de l’échauffement: s’échauffer prévient la blessure.

 

Quel sont les bienfaits d’un échauffement?

Au niveau cardio-vasculaire:

On peut souligner plusieurs adaptations liées à la phase d’échauffement.

– Augmentation de la fréquence cardiaque, du volume d’éjection systolique et du débit cardiaque (ce qui paraît logique étant donné que ces 3 paramètres sont interdépendants).

– Moins courant, on entends rarement parler du bienfait de l’augmentation de l’oxyde nitrique libre dans l’organisme  (souvent ajouté comme complément aux boosters censés favoriser un meilleur développement musculaire).

Ce qui est certain c’est que ce composé chimique issu d’une réaction métabolique est un vasodilatateur et un anti-agrégant. C’est à dire qu’il participe à l’amélioration de la fluidité sanguine et au bon fonctionnement des parois capillaires. (Partie du système sanguin où la pression est la plus faible) Et ce qui est intéressant de noter, c’est qu’en musculation on détermine 3 types d’hypertrophies, je passerai les termes sarcoplasmique et myofibrillaire pour m’arrêter sur celle qui nous intéresse ici, « l’hypertrophie vasculaire » qui est lié d’ailleurs à la sarcoplasmique. Un muscle mieux vascularisé est un muscle plus sain mais aussi un muscle plus « esthétique ». Et ce qui est intéressant avec notre histoire de capillaire et d’oxyde nitrique, c’est que ces capillaires agencés en réseaux arborescents sont en constante réorganisation. Je vous laisse le soin de faire le lien.

– Lié aux deux premiers phénomènes cités, on peut ajouter également l’effet BOHR, qui facilite l’association de l’oxygène à l’hémoglobine. Mais aussi à l’ajustement de la balance circulatoire: apport de sang  plus régulier et mieux réparti aux muscles sollicités. Avis aux amateurs de congestion…

– Un autre bienfait de l’échauffement est une activation des glandes médullosurrénales qui produisent des neurotransmetteurs dont on entends souvent parler, l’adrénaline et la noradrénaline. Elles ont des rôles importants sur les principaux organes effecteurs, mais ce qu’on peut souligner ici, dans le cadre d’une activité sportive, c’est l’interaction qu’elles peuvent avoir sur l’attention et le pouvoir de concentration. Autrement dit, s’échauffer permettrait d’être plus alerte à sa pratique et de mieux visualiser son effort. Pallié par d’autres ingrédients comme la caféine dans certains boosters.

 

Au niveau respiratoire:

– Bien entendu, l’échauffement qu’il soit simple ou spécifique aura une tendance commune, celle d’augmenter la fréquence respiratoire et donc la compliance pulmonaire, c’est à dire au volume d’air courant disponible. Plus simplement, et cela en découle naturellement, s’échauffer nous donnerait la possibilité de commencer son entraînement en étant rentable d’entrée de jeu.

Pourquoi attendre d’interminable série en gamme montante avant de commencer sa série effective.

Si l’échauffement cardiovasculaire et articulaire est correctement pratiqué, il n’est pas nécessaire de faire plus de deux séries montantes avant d’atteindre sa charge de travail. Compte tenu de ce que nous avons évoqué plus haut, on est déjà finalement gagnant sur le rapport temps/intérêt.

 

Au niveau articulaire et nerveux:

– Au niveau articulaire, le mouvement produit et l’élévation de la température corporelle favorise la fluidification du liquide synovial (dont son principal but est de limiter l’effet de friction grâce à son un effet lubrifiant).

Autant dire, qu’il est important pour éviter des douleurs ou des conflits qui pourraient provoquer une tendinite de bien se préparer. Ce bienfait vous évitera d’arrêter précocement votre séance, ou pire, d’être forcé à l’arrêt.

– Amateur de force et de barres lourdes, sachez que l’échauffement permet aussi d’améliorer sensiblement la conduction de l’influx nerveux. Et donc de mieux potentialiser vos séries.

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